Casse-croûte Mam’zelle Maria – Portrait d’entreprise

13 mai 2024

Reprendre une entreprise existante est déjà un défi en soi, reprendre en couple et avec une jeune famille une entreprise qui a bâti une réputation vieille de plus de 30 ans en est un encore plus grand. C’est le défi qu’ont décidé de relever en 2023 Alex Mercier et Catherine Rouleau-Girard, en faisant l’acquisition du Casse-croûte Mam’zelle Maria. Rencontre avec ces deux nouveaux entrepreneurs passionnés, qui se sont donné pour mission de continuer à faire évoluer le Mam’zelle Maria, en adéquation avec son histoire et les entrepreneurs qui les ont précédés.
 
L’entreprise, en bref
Le Mam’zelle Maria est un casse-croûte saisonnier situé à Maria, qui offre depuis plus de 35 ans un service de restauration rapide à la population locale et aux visiteurs. Son offre se décline en deux principaux menus : le menu casse-croûte, avec ses poutines, pizzas, burgers et clubs sandwichs, et le menu bar laitier, avec ses crèmes molles, sundaes et autres desserts glacés. Le casse-croûte possède 44 places assises à l’intérieur et près de 80 à l’extérieur, ce qui en fait un incontournable, beau temps, mauvais temps.
 
En quoi votre entreprise se démarque-t-elle?
Si la réputation du Mam’zelle Maria n’est plus à faire, c’est notamment parce que l’entreprise cuisine sur place une grande partie des mets offerts sur son menu. « Quand on a acheté l’entreprise, on ne savait pas à quel point il y a beaucoup de choses qui sont faites maison, ici. Par exemple, on épluche les patates et on les tranche nous-mêmes. On reçoit le poulet entier et on le transforme. Je pense que c’est ce qui fait réellement notre marque de commerce » explique Catherine. L’entreprise mise également sur plusieurs partenariats avec des producteurs locaux. « On achète nos patates de la ferme Patasol, nos fraises de la Ferme Bourdages, plusieurs de nos poissons et de nos fruits de mer chez Raymer. On a un nouveau partenariat avec Chaleur B Chocolat pour un trempage à crème molle. On reste toujours très ouverts aux collaborations locales qu’on pourrait venir ajouter. »
 
Pourquoi avez-vous choisi la voie de l’entrepreneuriat?
Si à première vue, le jeune couple ne semblait pas destiné à l’entrepreneuriat, Catherine est psychoéducatrice et Alex électricien, ils avaient pourtant mis toutes les chances de leur côté dans les dernières années afin que l’entrepreneuriat vienne à eux. « Tout le monde autour de moi savait que je voulais me lancer en affaires. C’était connu, même si ce n’était pas marqué sur mon Facebook ! », raconte Alex en riant. « Quand quelqu’un a entendu dire que le Mam’zelle allait être à vendre, la puce m’a été mise à l’oreille et on s’est informés. Tout a déboulé rapidement ensuite. »
 
Pendant qu’Alex retrouve dans l’entrepreneuriat un aspect familial puisqu’il a grandi dans une famille d’entrepreneurs, Catherine retrouve de son côté un niveau d’intensité qu’elle avait perdu depuis quelques années : « Quand je suis venu m’établir en Gaspésie, je ne retrouvais pas l’adrénaline que j’avais déjà eue dans mes emplois précédents. Quand l’opportunité de reprendre le Mam’zelle s’est offerte à nous, j’ai retrouvé ce niveau d’adrénaline qui me fait réellement me sentir sur mon X. » explique Catherine.
 
Qu’est-ce que le soutien de la SADC vous a apporté?
Catherine et Alex ont obtenu de l’aide financière de la SADC grâce au Fonds Stratégie jeunesse, ce qui leur a permis de bénéficier d’un congé d’intérêt d’une durée de 24 mois et de compléter le financement nécessaire au transfert de l’entreprise. « L’aide de la SADC a été pour nous une très bonne source de financement complémentaire, à très faible pourcentage. Tout a été simple et on s’est senti soutenu par la SADC tout au long du processus de transfert », explique Alex.
 
Parlez-nous d’un « bon coup » en matière de développement durable.
L’entreprise avait déjà amorcé une réflexion sur son impact environnemental dans les dernières années, et les nouveaux entrepreneurs souhaitent poursuivre sur cette lancée avec leur arrivée. « On veut voir comment on peut continuer de réduire l’impact des déchets produits par le casse-croûte. On a déjà entrepris de petits changements cette année, par exemple, on a remplacé les fourchettes en plastique par des fourchettes en bois. Prochainement, tous nos emballages vont devenir soit compostables, soit recyclables. », explique Catherine. L’écoute de leurs employés et de leurs clients est également une valeur très importante pour les jeunes entrepreneurs : « On essaie le plus possible d’être à l’écoute. Alex et moi on met des heures et des heures dans l’entreprise. On est très souvent là, pour ne pas dire tout le temps là. Je pense que les clients et les employés le ressentent » ajoute Catherine.
 
Quel conseil aimeriez-vous donner à une personne qui souhaite se lancer en affaires dans la Baie-des-Chaleurs? 
« En tant qu’entrepreneur qui reprend une entreprise existante, prends le temps de regarder quelles sont les forces et les défis de ton entreprise. Prends ce temps-là. Ne change pas tout en arrivant dans l’entreprise. Les anciens entrepreneurs ont travaillé immensément fort, ils n’ont pas travaillé fort pour rien. On a fait ça pour notre première année. On n’a rien changé, on a juste observé, on s’est imprégné des façons de faire. Après tu peux réellement évaluer ce qui peut être amélioré. » Un excellent conseil de Catherine pour les repreneurs, qui seront appelés à être de plus en plus nombreux dans les prochaines années.

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À propos de Catherine et Alex
Après avoir fait des carrières respectivement en tant que psychoéducatrice et qu’électricien, Catherine et Alex ont décidé de laisser leur emploi pour se lancer en affaires, en couple. Ils sont copropriétaires depuis 2023 du Casse-croûte Mam’zelle Maria. Leur parcours a d’ailleurs été souligné récemment, en étant finalistes pour la catégorie Transmission et relève d’entreprise lors du Gala 2023 de la Chambre de commerce et d’industrie Baie-des-Chaleurs.